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Au Palais de la découverte, cette
évolution des mentalités se perçoit dans
le choix d’un retour progressif aux pro-
portions, décors et structures d’origine
du bâtiment. Depuis 1985 par exemple,
les coffrages apposés pour occulter les
ferronneries des escaliers ou les éléments
destinés à camoufler les sculptures de
la façade ont tous été enlevés ; l’univers
architectural et les décors datant de 1900
sont à nouveau apparents. Le classement
du Grand Palais au titre de monument
historique en 2000 et la rénovation de la
grande nef entérinent ce processus de
retour aux sources.
Aujourd’hui, avec le projet d’aména-
gement général et le choix d’une agence
d’architecture en février 2014, l’objectif
est de retrouver le Palais d’Antin d’origine
au sein d’un Grand Palais unifié, tel qu’il a
été voulu dans le programme architectu-
ral et artistique il y a plus d’un siècle. En
effet, si l’année 1937 a vu l’avènement
heureux du Palais de la découverte, pre-
mier musée au monde à présenter au plus
grand nombre la science en train de se
faire, elle a également été marquée par la
séparation du Palais d’Antin avec le reste
du Grand Palais. De cette séparation ré-
sulte pour les visiteurs une vision fragmen-
tée du magnifique monument de 1900, à
tel point que rares sont ceux qui réalisent
que la Palais de la découverte est situé
dans le Grand Palais.
La volonté du projet de réaménagement
du Grand Palais qui s’étalera sur plusieurs
années à partir de 2018, est de redonner
son unité, sa cohérence, sa transparence
et sa volumétrie au bâtiment en resti-
tuant les circulations entre les différents
espaces, notamment entre la Grande Nef
et le Palais d’Antin, et de faire du bâtiment
intermédiaire le point de connexion entre
ces deux entités.
Ce retour aux circulations d’origine va
s’accompagner d’une restauration histo-
rique du monument. Si depuis 2001 de
gros travaux ont été entrepris comme la
confortation des fondations, la réparation
p
