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Au total plus de trente-trois peintures
de grandes dimensions, réalisées par
une vingtaine d’artistes, ornent les murs,
apportant un regard artistique et pédago-
gique sur les grandes découvertes scien-
tifiques.
Ainsi, André Lhote réalisa pour la salle de
chimie organique, deux toiles intitulées
La Houille et ses dérivés
dont une partie
est encore exposée au premier étage.
Dans un style inspiré du cubisme, l’artiste
illustre l’industrie, symbole du progrès.
Charles Lapicque réalisa, quant à lui cinq
œuvres. Quatre étaient dédiées aux phé-
nomènes vibratoires, la cinquième,
La
Synthèse organique
(en haut), œuvre im-
posante recouvrant un mur entier lui valut
d’être primé à l’ouverture du Palais.
De cet ensemble artistique demeurent,
à l’entrée de l’espace consacré à la com-
munication animale,
Le Chimpanzé
et
Le Gorille
(à droite), bronzes réalisés par
Georges-Lucien Guyot sculpteur anima-
lier à qui l’on doit également
Chevaux et
chiens
, exécutés pour la même exposition
de 1937 au Palais du Trocadéro. La toile
gigantesque
Le Transport des forces
de
Fernand Léger qui orne un des escaliers
met en parallèle l’énergie hydraulique
et le cycle naturel de l’eau dans un style
cubiste monumental. Enfin, quatre toiles
de Marcel Gromaire représentent, en
salle de conférences,
La Vis d’Archimède,
L’Hélice marine, Le Gouvernail
et
Le Foret
à feu
(pages suivantes).
Conçu à l’origine comme une exposition
temporaire, préfigurant un grand musée
des sciences à Paris, le Palais de la décou-
verte fort de son succès, sera pérennisé
en 1938, dans son implantation comme
dans sa vocation. La porte d’accès au Sa-
lon d’Honneur qui permettait de rejoindre
la Grande Nef va alors être fermée, sépa-
rant désormais, et ce jusqu’à nos jours, le
Grand Palais en deux parties distinctes.
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