Accueil en résidence d'une chercheuse

 Septembre 2022 - Août 2023

 

Universcience, au nom du Réseau ReMédiS, en collaboration avec le laboratoire Sphère de Paris Cité, a accueilli pendant 1 an Muriel Guedj, enseignante-chercheuse, en réponse à l'appel à projet "Accueil en résidence dans les musées" du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et le CNRS.

Muriel Guedj est professeure des Universités à la Faculté d’éducation de l’Université de Montpellier, directrice du laboratoire LIRDEF-Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation de l'Université de Montpellier et chercheure associée UE Etudes sur les Sciences et les Techniques de l’Université Paris-Saclay. Ses recherches se structurent selon trois axes : Épistémologie et histoire de la physique -  Histoire de l’enseignement scientifique - Médiations, patrimoine, acteurs, savoirs, sciences et sociétés.

Sa mission a consisté à élaborer un état de l’art critique et analytique de la recherche dans la médiation des sciences en France, afin de dessiner un paysage de la recherche, dégager les lignes de forces structurantes et proposer des perspectives de développement.

 

Présentation des résultats

Une présentation et une analyse de la cartographie des acteurs de la recherche en médiation des sciences a été restituée à la 2ème journée du Réseau ReMédiS du jeudi 7 mars 2024.

Une séance du cycle “Epistémologie et communication scientifique” a été consacrée à cette recherche le mardi 8 octobre 2024.

La cartographie provisoire peut être consultée en ligne. Une version collaborative sera proposée sur le site de l'Ocim d'ici 2025.

La publication du rapport est attendue pour fin 2024.

 

Diagnostic intermédiaire

Muriel Guedj a présenté un premier diagnostic intermédiaire de sa résidence de recherche lors de la 1ère journée organisée par le Réseau ReMédis, le jeudi 9 mars 2023, ainsi que dans la Lettre de l'Ocim n° 207, 2023.

 

Projet de recherche

Contexte

La Stratégie Nationale Culture Scientifique Technique et Industrielle (SCSTI) qui a pour ambition de fixer les orientations stratégiques de la CSTI, souligne le paradoxe entre d’une part la reconnaissance d’un haut niveau de qualité de la médiation (scientifique et pédagogique) et d’autre part une grande hétérogénéité du domaine qui conduit à une dispersion des forces, des difficultés de recensement et de visibilité. La « connaissances et reconnaissance des acteurs » constitue ainsi le premier axe de la stratégie qui engage par ailleurs à « collecter des données » sur la médiation et à professionnaliser les acteurs.

Dans la même veine, avec pour objectif de professionnaliser les acteurs, le projet ESTIM/École de la médiation s’est attaché à structurer un référentiel de compétences transversal du métier de médiateur scientifique impliquant les acteurs eux-mêmes dans le processus d’élaboration. L’ambition de définir des bases communes permettant d’affirmer une identité métier, de valoriser des compétences, favoriser l’innovation, partager les expériences professionnelles etc., renvoie aux recherches à conduire pour, au-delà du référentiel, poursuivre la réflexion et opérationnaliser les propositions pour une reconnaissance « métier ».

C’est dans ce contexte que s’inscrit la constitution du Réseau ReMédiS qui a pour ambition de fédérer les acteurs de la CSTI et des équipes de recherche sur la médiation scientifique. Si tous ces acteurs partagent l’ambition de mettre la science et les techniques à la disposition de tous les publics avec la volonté d’inscrire la science dans la société, ils s’accordent sur la nécessité de contribuer à la « connaissance et reconnaissance des acteurs de la CSTI en France » à laquelle s’adjoint une meilleure connaissance du champ de la CSTI. Le champ de la CSTI se caractérise par une grande diversité : celle des actions conduites (formats, supports, nature des animations), des institutions et structures porteuses effectives ou potentielles, des acteurs impliqués (médiateur.rice, animateur.rice, chargé.e d’animation sciences, techniques, nature, etc.), des interactions avec le public (participation, intermédiation) et du public visé (grand public, public scolaire, public éloigné etc.). Si une meilleure connaissance du domaine engage à élucider de manière spécifique chacun de ces aspects, elle nécessite au préalable que le domaine se dote d’outils robustes permettant, quelles que soient les actions conduites, de répertorier les types d’objectifs visés et d’identifier les critères pertinents pour des mesures d’impacts.

Ce processus de structuration nécessite de pouvoir être initié à partir d’éléments actualisés (problématiques spécifiques, questions saillantes, informations factuelles, etc.) ; ainsi, une première étape du projet réside dans l’élaboration d’un état de l’art critique et analytique de la recherche du domaine.

 

Structuration de la mission

Plusieurs étapes sont nécessaires pour répondre au plus près des besoins identifiés par le Réseau ReMédiS et constituer un outil efficient et pragmatique en mesure de dessiner un paysage de la recherche en France et de proposer des perspectives de développement en appui avec les lignes de force qui structurent ce paysage.

9 tâches ont ainsi été identifiées. Outre celles dédiées au recensement et à un travail définitoire, la nécessité d’impliquer les acteurs dans un processus réflexif et critique se traduit par une tâche spécifique. Celle-ci est essentielle pour être en mesure d’effectuer une analyse significative et qui remporte l’adhésion des acteurs. L’établissement d’un diagnostic intermédiaire doit permettre de dégager une première typologie des recherches (en termes de méthodes, objets d’études, visées, acteurs impliqués, liens avec les terrains etc.) ; il permettra d’autre part de sélectionner des projets significatifs pour un travail spécifique avec les acteurs impliqués.

État des lieux de la recherche en 9 tâches

  1. Circonscrire le domaine de l’étude : Travail terminologique (définition, clarification des termes, usages et contexte) ; domaines et disciplines académiques impliqués.
  2. Identifier les acteurs (individuels et collectifs) impliqués dans la recherche, les projets de recherche actuellement conduits et les unités de recherches associées.
  3. Établir une bibliographie (phase 1/2) : recenser les revues dédiées ou impliquées (revues de recherche et professionnelles) ; ouvrages principaux.
  4. Première revue de la littérature pour une actualité des questions de recherches.
  5. Établir un diagnostic intermédiaire permettant de cibler acteurs/projets et conduire une étude à partir du diagnostic pour approfondir les questions saillantes (méthodes, temporalités, finalités, moyens).
  6. Ateliers avec les acteurs concernés, en se concentrant sur les équipes de médiation d’Universcience, et co-construction des analyses/projets. Identifier contexte, enjeux, méthodologies, difficultés, évaluation, spécificités etc. Entretiens semi directifs individuels et focus groupes.
  7. Analyses des résultats, perspectives.
  8. Autres livrables associés à l’état des lieux : liste des acteurs ; typologie des recherches ; bibliographie (phase 2/2).
  9. Restitutions : format interactif avec diffusion en ligne ; communication lors de la 1ère journée d’étude du Réseau ReMédiS, organisée à Universcience en 2023.

 

 

Mise à jour 08/10/2024